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Atelier « Lab’Opéra »

ATELIER LAB’OPERA À L’ENSATT (LYON)

l’École Nationale supérieure des Art et Techniques du Théâtre, Lyon (69005)

octobre-décembre 2021

Crédits photographiques : Mael Iger

Atelier « Lab’Opéra » à l’École Nationale supérieure des Art et Techniques du Théâtre (ENSATT) de Lyon avec les étudiants de 2ème année de l’ENSATT et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNMD) de Lyon.

L’équipe :

Encadrant.e.s :
Alexandre de Dardel
Jean Geoffroy
Benjamin Lazar
Rudy Sabounghi
Miguel Henry
Anne Delafosse
Mael Iger
Adriane Breznay

Etudiant.e.s master 1 des départements scénographie, lumière et costumes de l’ENSATT :
Justine Baron, Léa Tilliet, Ernest Welisch, Blandine Granier, Margaux Moulin, Louise Caron, Marie Bonnemaison, Gabrielle
Marillier, Lucas Collet, Nicolas Zajkowski, Elie Martin, Arthur Chauvot, Mathilda Bouttau, Marnie Langlois, Typhanie Bicheu,
Mathilde Garand, Gabriella Lopez, Alma Bousquet, Loïs Heckendorn

Issus du CNMD :

Chanteurs :
• Anaïs Perrier-Cornet : figure d’Alcina
• Hanlun Li : figure de Pygmalion
• Songha Lee : figure d’Elektra

Instrumentistes :
Issus du département Musique Ancienne
• Rose Chevrier, flute à bec
• Michael Dray, violoncelle baroque
• Gustavo Martinez, luth-guitare
• Anaïs Jaudon, travers
• Laudine Bignonet , clavecin

Issus du Cursus COPECO :
• Francis Saint Germain, sound designer
• Andro Manzoni, sound designer

Trois groupes d’étudiants étudient et mettent chacun en scène un opéra choisi (Electra (Strauss), Pygmalion (Rameau) ou Alcina
(Haëndel))

Trois groupes d’étudiants étudient et mettent chacun en scène un opéra choisi (Electra (Strauss), Pygmalion (Rameau) ou Alcina
(Haëndel))

Objectifs :

– Accompagnement des six étudiants éclairagistes, répartis deux par deux dans chacun des trois groupes, tout au long de leurs
processus de création de mise en lumière de l’opéra,
– Aborder avec eux les spécificités d’un éclairage de pièce d’opéra (relation différente au temps de travail, à l’espace à éclairer,
aux moyens techniques disponibles, à la présence majeure de la musique),
– Questionner pendant leurs processus de création la direction de travail proposée par Benjamin Lazar, à savoir comment faire
exister, en lumière et en traitant la mise en scène d’un opéra, le « récit de spectacle »,
– Préciser les intentions d’éclairage des étudiants (compte rendu technique à l’oral et par écrit,
– Analyser avec eux leurs propositions d’éclairage en fonction du parti-pris envisagé pour chacune des mises en scène.

     « Faire se rencontrer, dès le temps des études, des scénographes, des créateurs et créatrices lumière ou costumes avec des musiciens et des musiciennes, instrumentistes ou chanteurs, est une occasion rare. Ces métiers évoluent généralement sur des lignes séparées dont le point de convergence est le moment du plateau, et jamais les prémices d’une création lyrique. C’est au metteur en scène qu’il revient généralement d’assurer la liaison entre des corps de métiers qui ne se parlent pas directement, ou très peu. Pourtant, créateurs d’espaces et d’images et créateurs de musique ont beaucoup de connaissances, de pratiques, de pensées et de désirs à mettre en dialogue. La musique amène une pratique de l’espace et du corps qu’il s’agit de prendre en compte, et en miroir, un chanteur et un instrumentiste doivent être conscients de l’espace dans lequel il s’inscrivent et où il deviennent acteur et signe.

     Cette année encore, Lab’opéra proposera de former plusieurs groupes où instrumentistes, chanteurs, scénographes, costumiers et éclairagistes élaboreront un imaginaire commun et une mise en pratique autour d’une oeuvre lyrique. Ces oeuvres seront appréhendées non comme un genre distinct du théâtre, mais comme un mode particulier de la création théâtrale. Le processus et le résultat de cette édition 2021 seront toutefois différents des éditions précédentes. Il s’agira, une fois les groupes constitués et les oeuvres choisies, d’élaborer de façon commune un récit de spectacle mis en scène. Les récits de spectacles sont des spectacles en soi : voir et entendre quelqu’un se remémorer un décor, des gestes, des costumes, des paroles, une émotion qui l’ont marqué, observer comment son corps et ses gestes se font l’écho du spectacle passé transportent celui qui écoute et regarde, l’invite à s’imaginer le double de ce spectacle qu’il ne voit pas. Il s’agira donc ici d’élaborer un récit du spectacle rêvé en commun et de créer les moyens pour que le spectateur puisse se l’imaginer.

     Que spectacle rêvé soit totalement démesuré ou proche de l’arte povera, les moyens techniques de sa possible réalisation seront précisément imaginés et décrits (maquettes, plans, hypothèses techniques de réalisation). Le récit pourra alterner éléments de l’histoire, intentions dramaturgiques et descriptions des actions scéniques. Y seront entrelacées des parties choisies de l’oeuvre, dans des arrangements originaux élaborées par le groupe. Ce qui sera montré au plateau (décors, costumes, musique) évoquera et esquissera ce spectacle raconté à venir. Le mode d’entrelacement et de superposition du récit et des extraits de l’oeuvre sera à inventer pour chaque projet. La narration pourra être conduite par tous les membres du groupe chanteurs instrumentistes, mais aussi par ceux qui restent d’habitude hors du plateau. Chaque acteur du récit sera, à l’instar du metteur en scène Tadeusz Kantor, qui restait sur scène lors des représentations, l’habitant de son rêve de spectacle. » Benjamin Lazar